samedi 9 novembre 2013

Jour 1

Premier jour : Le Départ et L'arrivée

Alors là, tant de choses à dire et si peu en même temps. Il faut dire que j'écris ça une semaine après ce qui complique la chose ( bonne idée de commencer un journal de bord une semaine après être parti) Espérons que ça va me revenir en écrivant.



Montréal 1er Novembre.


Dernier jour avant le départ, mélange d'émotions; Hâte, tristesse, nervosité, excitation ... etc etc (Je crois qu'en 24 h j'ai ressenti tout ce qu'un saskatchawein a pu ressentir dans sa vie ..)

Je défais et refais mes valises une dizaine de fois en même temps que je fais le tour de l'appartement comme si je cherchais désespérément un oubli, mais rien ... Essayant de faire comprendre à mes deux cocottes (Belle et Anabelle) que leur maître quitte le pays je sens mon cerveau ramollir devant leurs miaulements.

À ce point je réalise doucement que le moment arrive et je sens un léger tremblement dans les jambes.

Premier " Ding dong "

La mère

Oula je sens que ça va couler ..

Mais étrangement je trouve une maman plutôt heureuse, les yeux remplis de fierté et d'espoir (avec une touche de tristesse qu'elle camoufle bien)

On parle de tout et de rien, elle tente de me donner des conseils, me pose des questions sur mes préparatifs sur un ton doux et inquiet. Évitant le ton autoritaire pour ne pas laisser une mauvaise dernière impression.
On mange, on rigole un peu nerveusement sur des blagues à la con.. C'est normal

Deuxième " Ding "

La soeur

Encore une fois je m'attends à une petite rivière, mais ça va ...
Smell fishy
Le calme avant la tempête sûrement.

Elle fait la "Tof", mais je sens bien qu'elle n'est pas au top.
Malgré qu'elle soit en théâtre elle ne peut rien contre son grand frère.

Dernier "DING DONG "

LE pote

Du coup c'est le bon vieux Humberto, fidèle au poste comme promis. Le sourire jusqu'à la nuque,
Il est content pour moi. Ça se voit, ça se sent, il vérifie que mes ailes sont bien placées pour pas que je m'écrase et me donne deux tapes sur le dos avec un : Alors t'es prêt vieux laid ?

OK

Faut y aller là, la montre s'excite ...

Dehors il fait un sale temps, des rafales de vent qui semble vouloir annuler mon vol. Étrange départ.

Ma sœur ouvre le bal, commence à pleurer en me regardant avec des yeux du niagara et essaye de rigoler tant bien que mal. Je reste fort même si cette image me brise le cœur. Je la rassure ( pas le moment de craquer aussi, faudrait pas qu'elle s’inquiète en plus !)

La mère rentre dans la danse, mais se retient, ne regarde pas Clara et évite mon regard pour aller ouvrir la voiture, prendre les bagages et ne pas craquer non plus maintenant. Trop tôt, trop tard, faut y aller.

Je dis au revoir à mes deux chattes qui, bêtement, me manqueront énormément et qui ne comprennent pas ce que je fais. C'est fou ce que ces bêtes sont attachantes ...

Ma soeur ne vient pas dans l'auto, c'est son party de 18 ans ... faut la comprendre et je ne lui en veut pas. Surtout qu'elle s'en veut pour deux ..

Alors on se sert fort sur le trottoir, les passants ne comprennent que quand ils voient les valises entrer dans le coffre (très grand d'ailleurs maman)

On rentre dans l'auto et là c'est comme si je ne partais plus. On passe au renaud-bray aller chercher un livre et des écouteurs ( Merci Marraine !) Une dame nous demande pour des câbles pour son auto qui ne part plus. Rien à foutre, tu ne demande pas aux bonnes personnes ... enfin oui on est gentils, mais c'est pas le moment.

Après c'est 1h30 de voiture comme si de rien était. C'est le bordel sur les routes à cause des vilaines rafales, manque d'électricité, les feux de circulation qui ne marche plus, le monde nerveux ... La musique à fond la caisse (comme d'habitude).

Arrivé à l'aéroport, la mère me laisse moi et mon vieux pote sur le débarcadère. Elle descend et s’effondre en larmes (Normal) mais ça ne dur qu'un instant puisqu'elle m'explique qu'elle a déjà tout pleuré et qu'il ne reste plus rien (Mignon).

On se promet de s'écrire, de s'appeler, de faire attention sans oublier de se couvrir de bisous et de je t'aime.

Entrée à L'aéroport de Montréal.

À ce moment je réalise, un peu tard oui, que je m'en vais "there's no going back" c'est parti. Tout ce passe un peu trop bien avec les papiers, c'est comme si j'avais voulu qu'on me retienne un coup,
Arrive le moment de la balance des valises ... 23 kilos pour la valise. Pas un gramme de + (coup de bol je me dis) 10.1 pour le sac à main ! (j'aurais dû jouer au loto).

Tout enregistré, tout prêt, tout frais, je propose à Grosberto d'aller prendre un verre question de détendre les nerfs qui font du bungee.

On parle, comme des vieux potes, de tout et de rien mais surtout de tout. Beaucoup de l'amitié ... comme si on voulait s'avouer qu'on était les meilleurs potes du monde et que la distance n'y fera rien. On compare face à d'autres qui ne sont pas là et que ça ne nous étonne pas.

Appels pour les parents, on donne un peu d'amour avant de partir, en prévenant qu'on s'en va pour vrai.
Et on passe la porte..

À ce moment je suis impatient. 1h30 à attendre, ça y est je suis prêt ! On y va ! Mais non faut attendre.

Et finalement on rentre dans l'avion et on attend 1h30 avant de décoller parce qu'un couple de nuls à déposé leurs valises au mauvais endroit, ou je ne sais quoi...

La tension descend ... et je m'endorme tranquillement en regardant superman...

Voila ! Demain Paris !

 P.S : D'ailleurs ma voisine d'avion était une véritable chieuse de merde à se lever toutes les deux minutes et à exiger d'avoir la place du hublot parce qu'elle supporte mal l'avion. Connasse ...



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